La semaine dernière, le mercredi 2 mars, nous avons appris la violente agression en prison de l’ancien berger et nationaliste corse Yvan Colonna par un codétenu dans l’établissement de haute sécurité d’Arles. Mais qu’est-ce que cela signifie ? Que s’est-il passé ensuite en Corse ? Et qui était le codétenu ?
L’histoire a été très peu relayée en France par les médias mainstream, c’est pourquoi j’ai jugé important d’en parler aujourd’hui sur la page. La semaine dernière, l’ex-berger, et nationaliste-indépendantiste corse Yvan Colonna (61 ans) s’est fait violemment agresser dans le centre pénitentiaire de haute sécurité d’Arles (13) par un codétenu. Qui était l’agresseur ? Il s’agit d’un individu condamné pour djihadisme. Pour beaucoup, cette agression fait l’échos de rivalités communautaires croissantes et très présentes dans les prisons françaises. Aujourd’hui, le sexagénaire est plongé dans le coma, et il est entre la vie et la mort.
Pour rappel, Yvan Colonna, c’est l’homme qui a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’assassinat du préfet de la Corse-du-Sud Claude Erignac (1996-1998) en 1998. L’affaire avait beaucoup fait parler en France puisque c’était la première fois qu’un haut fonctionnaire se faisait assassiner dans l’exercice de ses fonctions sur le territoire français, et en plus en Corse. Lorsque la justice s’est emparée de l’affaire, de nombreuses zones d’ombre ont jonché l’affaire jusqu’à 2003, puis c’est finalement Yvan Colonna qui après 1500 jours de cavale, s’est fait dénoncer par ses camarades comme étant le tireur ayant causé la mort du préfet, mais jusqu’à présent il n’existe aucune preuve scientifique pouvant prouver sa culpabilité en dehors des témoignages de ses compères.
Depuis son agression, les manifestations se sont multipliées sur l’île de beauté. Notamment ce week-end où une quinzaine de milliers de personnes se sont mobilisées à Bastia et à Ajaccio. Hier, des heurts ont aussi éclaté avec la police lors d’un rassemblement lycéen avec des jets de projectiles, et certains manifestants ont même reçu des tirs de LBD sur la tête. Les manifestants accusent l’Etat français de “responsabilité accablante » dans l’agression en ayant laissé Yvan Colonna en cellule avec un individu condamné pour terrorisme. Aussi, nombreux d’entre eux, reprochaient le fait que Colonna soit toujours considéré comme « détenu particulièrement signalé », un statut qui l’empêchait ainsi d’être incarcéré dans une prison corse (pour des raisons d’habilitation administrative).
Néanmoins ce matin, Jean Castex a levé ce statut.
Sources : Le Figaro / Le Monde / Marianne / Corse / Sud Ouest / AFP
