Carlee Russell, une jeune femme noire de 25 ans, avait mystérieusement disparu en Alabama après avoir appelé le 911 pour signaler la présence d’un bébé seul au bord de l’autoroute.
Deux jours après sa disparition, elle était réapparue chez ses parents en prétendant avoir été enlevée et forcée de se déshabiller et de poser pour des photos. Carlee Russell avait expliqué s’être « battue pendant 48h pour sa vie ». Néanmoins, après des enquêtes, la police a déterminé que son histoire d’enlèvement était un mensonge. Carlee a ensuite finalement admis avoir tout inventé et avoué la supercherie.
Les autorités se retournent contre elle
Les autorités envisagent désormais de porter deux chefs d’accusation contre elle : la fausse déclaration d’un incident et la fausse déclaration aux autorités chargées de l’application de la loi. Chaque chef d’accusation est considéré comme un délit dans l’Alabama et est passible d’une peine d’un an de prison chacun. Les motivations exactes de Carlee Russell, derrière cette fausse histoire, restent jusqu’à aujourd’hui toujours inconnues.
Son affaire pose des questions plus larges quant au regard sur les disparitions de femmes noires
Le cas de Carlee Russell a d’une part soulevé des questions sur les dons financiers reçus pendant sa disparition. Toutefois, sa famille a affirmé qu’elle n’avait pas accepté d’argent en son nom.
D’autre part, son affaire soulève aussi des problèmes plus larges concernant les disparitions de personnes des femmes noires et la façon dont elles sont traitées dans les médias et par les autorités.
Des personnes s’indignent car pour une fois qu’une disparition avait été prise très sérieusement par les autorités et par la plèbe, il a fallut que ce soit pour une disparition mensongère. Une disparition qui a obtenu bien plus d’attention que d’autres disparitions de femmes de couleurs, bien plus légitimes.
Sources : Journal de Montreal / The New York Times / Vox / The Independent